L’Ukraine est un pays riche en traditions festives. Confronté depuis février 2022 à la guerre, les fêtes de fin d’année s’en trouvent impactées.
Le conflit en Ukraine
Depuis 2014, l’Ukraine a été confrontée à des conflits armés, notamment dans l’est du pays. La guerre a éclaté officiellement en février 2022 à la suite de l’invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine. Des millions d’Ukrainiens fuient le pays, en particulier des femmes, des enfants et des personnes âgées, car les hommes en âge de porter les armes ne sont pas autorisés à partir. Dans ce contexte de conflit armé, les Ukrainiens font face à des défis majeurs, notamment des pertes humaines, des déplacements de population, des destructions et la nécessité de défendre leur indépendance. Les fêtes de Noël et du Nouvel An, qui sont traditionnellement des moments de célébration en famille et de partage, prennent une signification particulière dans un pays en guerre.
Le jumelage de Chennevières avec la ville d’Izioum
En juillet 2022, le maire de Chennevières-sur-Marne, Jean-Pierre Barnaud, visite la ville jumelée de Tukums en Lettonie. Cette ville est également jumelée avec Izioum, une ville ukrainienne occupée par l’armée russe à l’époque. Cette visite conduit à l’idée de jumeler Chennevières-sur-Marne avec Izium. La signature du jumelage est suivie d’un concert caritatif dont les recettes seront reversées à l’Unicef. Ce jumelage vise à renforcer les liens entre les deux villes et à apporter un soutien à Izioum face aux difficultés qu’elle traverse en raison du conflit en cours dans la région.
Les traditions impactées
L’Ukraine est un pays riche en traditions festives, mais en raison du climat de guerre, les fêtes de fin d’année sont impactées. Beaucoup de familles ont dû quitter le pays pour des régions plus sûres, y compris pour l’étranger.
Tatyana, spécialiste dans le département de l’éducation scolaire dans la ville d’Izioum, témoigne de la situation :
« Noël et le jour de l’An sont les fêtes préférées des Ukrainiens parce que c’est une opportunité de se relaxer, passer du temps avec la famille, échanger des cadeaux et profiter de plats délicieux. Pour la deuxième fois consécutive, chacune de ces fêtes ont une particularité parce que depuis le début de la guerre, nos valeurs ont changé.
Cette année, il n’y aura pas de célébration à grande échelle de Noël et du Nouvel An dans notre ville parce que nous nous battons désespérément pour notre indépendance, et des milliers de défendeurs célébreront les fêtes dans les tranchées, alors des festivités seraient inappropriées.
Malheureusement, à cause de ça, nos enfants ne pourront pas participer de manière traditionnelle à des événements tels que l’inauguration du sapin de Noël de la ville le 19 décembre, le jour de la Saint-Nicolas (selon les légendes, Saint-Nicolas est une fête inspirée de Nicolas de Myre, le protecteur des enfants, des veuves et des personnes vulnérables, qui a réellement vécu au IIIe siècle en Turquie), une tradition unique qui comprend des chants, des représentations théâtrales de marionnettes et des costumes de crèche, ainsi que des matinées festives du Nouvel An dans les établissements d’enseignement.
Cependant, les traditions que les Ukrainiens et les habitants de Izyum ont suivi de génération en génération ne peuvent pas être abandonnés : passer Noël en famille, cuisiner nos plats préférés, etc. Selon la tradition, douze plats sont servis sur la table de fête, ce nombre symbolise le nombre de mois dans l’année et le nombre d’apôtres. Mais chacun de nous sait exactement que