À Valenciennes, l’offre culturelle semble variée. Entre les journées du patrimoine et le Festival 2 Cinéma, les évènements culturels attirent des personnes de tous âges et de tous horizons. Ces évènements peuvent en revanche passer inaperçus s’ils sont mal communiqués.
Tomber au hasard sur une affiche d’exposition, ramasser un flyer trouvé au centre commercial, feuilleter
un programme trouvé chez le commerçant du coin… Ces gestes anodins permettent de découvrir l’offre
culturelle d’une ville comme Valenciennes. Les formats papiers tendent pourtant à disparaître, favorisant
les formats digitaux.
En interrogeant les habitants, je constate des écarts entre les manières de s’informer. Les anciens
formats seront privilégiés par les anciennes générations. Les flyers présents dans les institutions et les
commerces, les affichages publiques, et même les annonces radios permettent aux personnes d’âge
moyen et aux aînés de se renseigner. Les plus jeunes, plus largement tournés vers le numérique, se
tiendront au courant en s’abonnant aux réseaux sociaux de la ville et de ses centres culturels. Clara, 17
ans, s’est par exemple abonné au compte Instagram officiel de Valenciennes pour se tenir elle-même au
courant des évènements, mais avoue que sa grand-mère lui envoie souvent les évènements trouvés dans
le journal. La jeune fille me confie ne pas trouver la communication de Valenciennes suffisante sur les
activités culturelles.
Ingrid, cinquantenaire et originaire de Valenciennes, déplore le manque de communication sur les
formats de diffusion traditionnels. Les réseaux sociaux, ce n’est « pas son truc », avoue-t-elle. Selon Ingrid,
il faut fournir un effort sur la diversification des médiums pour avoir la chance de toucher un large public.
En effet, privilégier les réseaux sociaux pourrait se faire au détriment d’un public non adepte. Intéressée
par l’histoire, elle n’a découvert le programme des journaux du patrimoine que par le bouche-à-oreille,
faute d’avoir trouvé le livret associé.
Au sein des associations universitaires, un constat se fait ressentir. Ces dernières privilégient les annonces
d’évènement sur leurs réseaux sociaux. L’absence de réseaux sociaux peut alors être un facteur isolant.
Les rares étudiants détachés des plateformes comme Instagram et TikTok sont parfois écartés des
événements associatifs. C’est pourquoi certains associatifs se battent encore pour multiplier les formats
promouvant les évènements. La présidente de la Fédération des Étudiants de Valenciennes, Margaux
Deguise, nous déclare qu’il est compliqué de trouver un compromis pour toucher les étudiants, et rentrer
dans le budget de l’association. L’utilisation des réseaux sociaux est gratuite, l’impression nécessite une
dépense. Le facteur écologique rentre aussi en compte.
Pour communiquer efficacement sur les évènements de la ville, la mairie compose finalement avec tous les médiums accessibles. En discutant avec les habitants, certains ajustements pourraient tout de même être réalisés pour rendre
l’offre culturelle encore plus attractive.